Bases du découpage temporel

Un article de Samba en France.

Pour mettre par écrit un morceau de musique, il existe différentes conventions afin de représenter les durées des notes et des espaces qui les séparent.

Dans le cas des percussions, où les notes sont en fait des coups (on dit que les notes ne sont pas tenues), on considère que leur durée est "instantanée", et la notation s'attache alors principalement à représenter l'espace qui sépare ces coups.

[modifier] Quelques définitions

Le temps: C'est la pulsation de base, elle est marquée par les surdos (accompagnés des répiniques) en samba, et par le gonguê dans le maracatú.

La mesure: C'est un outil permettant de regrouper les temps, pour construire des structures de plus haut niveau. Une mesure correspond généralement à une cellule rythmique, un phrasé ou un pattern qui va se répéter durant le morceau. En samba, la mesure est traditionnellement constituée de 2 temps (c'est le cycle de base des surdos), mais de nombreuses notations utilisent des mesures de 4 temps (c'est le cycle de base des caixas ou des agogos par exemple).

Binaire: Se dit d'un temps dont les divisions se font en deux parties égales.

Ternaire: Se dit d'un temps dont les divisions se font en trois parties égales.

La noire: C'est une note dont la durée est fixée, selon l'usage dans les percussions brésiliennes (mais dans beaucoup d'autres formes musicales également), à exactement un temps. Le soupir est l'équivalent muet (non joué) d'une noire.

La croche: C'est une note dont la durée vaut exactement la moitié d'une noire. Elle constitue la subdivision de base d'un temps binaire. Il y a donc deux croches par temps. Son équivalent muet est le demi-soupir.

La double croche: C'est une note dont la durée vaut exactement la moitié d'une croche. Elle constitue donc une subdivision d'un temps binaire. Deux double-croches occupent l'espace d'une croche, et un temps vaut donc (en durée) 4 double-croches. Son équivalent muet est le quart de soupir.

Le triolet: C'est une subdivision exceptionnelle d'un temps binaire : au lieu d'être divisé en deux croches, il est divisé en trois triolets.

Le contre-temps: C'est, dans le cadre d'un rythme binaire, le coup qui est joué sur la troisième double croche du temps.

La syncope: On appelle syncopes, toujours dans le cadre d'un rythme binaire, les coups qui ne sont joués ni sur le temps, ni sur le contre-temps : ce sont les coups joués sur la 2ème double croche (1ère syncope du temps) et sur la 4ème double croche (2ème syncope).

[modifier] Et le swing dans tout ça ?

Le swing est une notion pas toujours simple à cerner, certains musiciens estiment même qu'il est impossible à décrire et très difficile à obtenir. Pourtant, quelques travaux permettent de s'en faire une idée assez concrète.

Basiquement, le swing est ce qui donne envie de danser lorsqu'on écoute une musique. Il porte sur la manière d'interpréter un morceau, en jouant sur la durée des intervalles de temps entre les notes, pour altérer légèrement la rythmique.

Pour donner un exemple, lorsqu'on parle de doubles croches, il s'agit théoriquement d'un découpage rigoureusement égal d'un temps en quatre parties : l'intervalle de temps entre quatre coups donnés sur ces doubles croches devrait donc être identique. Jouer ainsi donne une impression mécanique, plate. Si l'on atténue la puissance du contretemps, tout en déplaçant légèrement le moment où les autres coups sont joués de manière à les faire se rapprocher d'un débit ternaire, on introduit une interprétation qui constitue la base du swing.